L’imposition des Mains

Ceci est le quatrième de six sujets énumérés en Hébreux 6 comme les enseignements élémentaires du Christ et la fondation de la foi Chrétienne.

Dieu s’était révélé à certains hommes et femmes et avait travaillé à travers eux pour accomplir Son dessein. Ces hommes et femmes étaient fidèles à l’appel de Dieu – pas seulement par leur obéissance, mais aussi en instruisant les générations futures à continuer dans le même sens. Similairement, les Chrétiens sont à la fois héritiers de promesses de Dieu et instruments pour passer, de même, ces bénédictions aux autres. C’est un équipement des générations successives des croyants, et leur passation de dons et de responsabilités de la foi, qui est signifié par l’imposition des mains.

LES PATRIARCHES DONNENT LA BENEDICTION

Dieu avait promis à Abraham, je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; Je rendrai ton nom grand. Deviens donc (une source) de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, je maudirai celui qui te maudira. Toutes les familles de la terre seront bénies en toi (Genèse 12:2-3). Comme conséquence de cette promesse, le salut est venu au monde. La Bible révèle pourquoi Abraham était choisi pour ce but. Ce qui est, car je l’ai choisi afin qu’il ordonne à ses fils et à sa famille après lui de garder la voie de l’Eternel, en pratiquant la justice et le droit ; ainsi l’Eternel accomplira pour Abraham ce qu’il avait dit à son sujet (Genèse 18 :19).

L’accomplissement de la promesse dépend de la fidélité des générations futures. Peu après, les descendants d’Abraham étaient exigés par la Loi de Moise : vous mettrez dans votre cœur et dans votre âme mes paroles que voici. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos fils et vous leur en parlerez quand tu seras assis dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. Alors vos jours et les jours de vos fils, dans le pays que l’Eternel a juré à vos pères de leur donner, seront aussi nombreux que les jours des cieux au-dessus de la terre (Deutéronome 11 :18-21).

En passant soigneusement la connaissance de Dieu aux générations à venir, les enfants d’Israël devraient continuer en fidélité à Dieu jusqu’à ce que la bénédiction promise à Abraham fût accomplie.

Dieu avait apparu à Abraham pour révéler la promesse (Genèse 17 :1). De la même façon il avait également apparu à Isaac (Genèse 26 :24) et à Jacob (Genèse 28 :13-14) pour leur faire la promesse. Pour cette raison Dieu s’appelle, ‘’le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob’’ (Exode 3 :16). La promesse n’était pas arrivée aux générations futures de la même façon. À partir de Jacob premièrement, la bénédiction était passée de pères aux enfants à travers l’imposition des mains. Par cette voie, Jacob (qui était plus tard appelé Israël) conféra la bénédiction à ses deux grand-fils nés à travers Joseph. Israël tendit sa main droite et la posa sur la tête d’Ephraïm qui était le plus jeune, et (il posa) sa main gauche sur la tête de Manassé : il savait bien (ce qu’il faisait) de ses mains, bien que Manassé fût le premier-né. Il bénit Joseph et dit : Que le Dieu en présence de qui ont marché mes pères Abraham et Isaac, que le Dieu qui est mon berger depuis que j’existe jusqu’à ce jour, que l’ange qui m’a racheté de tout mal bénisse ces garçons ! Qu’on les appelle de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac ; qu’ils prolifèrent beaucoup au milieu du pays ! (Genèse 48 :14-16).

En terminologie légale, un donneur choisit ou nomme un bénéficiaire pour recevoir ce qui lui a été promis. Le sentiment exprimé par l’imposition des mains est comme ce qui suit : ‘ce qui était dû à moi, ou promis à moi, que ça revienne à cette personne que j’ai choisie comme mon successeur ou remplaçant’. La bénédiction de Jacob exprime ce qu’il anticipait et souhaitait pour ses grand-fils, basé sur sa foi en Dieu, qui avait promis de faire d’Abraham une grande nation. Ainsi Jacob conféra la bénédiction prophétiquement, et Ephraïm et Manassé reçurent l’espérance, pas son accomplissement, et donc dévenirent héritiers de la promesse originale de Dieu par la foi.

Un bénéficiaire vient ‘au-dessous de la main’ de son donneur. Cette forme de soumission signifiait, dans les temps de la Bible, être sous la protection de cette personne (Genèse 41 :35), autorité (Exode 18 :10), puissance (Exode 21 :20), ordre (1 Samuel 21 :3) ou domination (2 Chroniques 21 :8). Le bénéficiaire d’une bénédiction comprenait ainsi qu’il était par la soumission au donneur que la bénédiction devrait arriver à la réalisation. Dans le cas de la promesse Abrahamique, ceci exigeait que le bénéficiaire continue dans la vie de foi du donneur et suive son exemple. Les patriarches  initialement pensaient que la bénédiction devrait passer aux fils aînés – selon la coutume de leur temps – mais après ils découvrirent que les héritiers devaient être discernés par leurs caractères. Nous avons déjà vu dans l’exemple de Jacob qu’il avait placé sa main droite sur le plus jeune de ses deux grand-fils. Jacob s’était souvenu de la façon dont son père Isaac voulait bénir son frère aîné, Esaü – qui avait dédaigné son droit d’ainesse et l’avait vendu pour un plat de nourriture. Et Jacob, quand ce fût son tour de bénir ses enfants, exerça le discernement et conféra une bénédiction qui était appropriée au caractère de chaque fils (voir Genèse 49 :28). L’espérance reçue à travers la bénédiction est trouvée sur la promesse de Dieu, et depuis que la promesse est obtenue par la foi, ce qu’on demande des administrateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle (1 Corinthiens 4 :2).

DIEU COMMISSIONNE MOISE

Les descendants de Jacob étaient devenus esclaves en Egypte pour que Dieu les libère et les conduise dans la terre promise afin d’accomplir Sa promesse à Abraham. Dieu avait confié cette importante tâche à Moise – qui avait agit comme Son instrument de salut. Juste comme Abraham, Isaac et Jacob avaient également reçu la promesse, Moise avait reçu son autorité et sa commission directement de Dieu. Dieu avait apparu à Moise et lui avait parlé à partir du buisson ardent, et après l’avait prouvé être Son serviteur en le rendant capable d’opérer certains signes remarquables (comparez avec Hébreux 2 :3-4).

Moise n’avait pas parachevé le parcourt à la terre promise. Avant qu’il meure, Dieu avait instruit Moise de déléguer sa commission et son autorité  à Josué : Prends Josué, fils de Noun, homme en qui (se trouve) l’Esprit ; et tu poseras ta main sur lui. Tu le placeras devant le sacrificateur Eléazar et devant toute la communauté, et tu lui donneras des ordres sous leurs yeux. Tu le rendras participant de la dignité, de sorte que toute la communauté  des Israelites l’entende. Il se tiendra devant le sacrificateur Eléazar, qui consultera pour lui le jugement de l’ourim devant l’Eternel ; … Moise agit comme l’Eternel le lui avait ordonné. Il prit Josué et le plaça devant le sacrificateur Eléazar et devant toute la communauté. Il posa ses mains sur lui et lui donna des ordres, comme l’Eternel l’avait dit par l’intermédiaire de Moise (Nombres 27:18-23).

L’autorité que Moise avait reçue directement de Dieu était ainsi transmise par l’imposition des mains – et de la même façon, Jacob transmit également sa bénédiction. L’imposition des mains signifie une action humaine – et ainsi une faillibilité humaine. La transmission humaine imparfaite exigeait la protection d’une dispersion plus large des donations et responsabilités. Ainsi, pendant que Moise parlait à Dieu face à face, Josué était dépendant d’Eléazar le sacrificateur pour obtenir des décisions pour lui auprès de l’Eternel.

Josué n’était pas un descendant naturel de Moise, comme étaient ceux qui avaient reçu la bénédiction auprès des patriarches. Est-il qu’il était un fils digne et héritier, et conséquemment avait reçu le don de Moise à travers la plénitude du Saint-Esprit : Josué fils de Noun était rempli avec l’Esprit de sagesse parce que Moise avait imposé ses mains sur lui. Ainsi les Israelites l’écoutèrent et firent ce que l’Eternel avait commandé à Moise (Deutéronome 34 :7-9). Par contre, les descendants de Moise par la naissance naturelle étaient devenus des sacrificateurs idolâtres à la tribu de Dan (Juges 18 :30-31).

Dans la plus récente histoire, Elisée prit Elie pour son père et récit une double portion de sa bénédiction à l’ascension d’Elie au ciel (2 Rois 2 :9-12).

Les principes montrés dans ces exemples de l’Ancien Testament continuent à s’appliquer à l’imposition des mains dans l’église Chrétienne.

LA PROMESSE D’ABRAHAM DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

Pendant qu’Abraham avait la confiance de la promesse – toutes les nations de la terre seront bénies en toi – l’église a la charge du message de l’accomplissement de cette promesse. L’accomplissement est en Jésus le Messie, le descendant d’Abraham, à travers qui la bénédiction suprême et ultime de la rédemption et la réconciliation avec Dieu est venue à toutes les nations. Par ce message, beaucoup sont entrain d’être sauvés comme ils mettent leur foi en Jésus et deviennent héritiers de Dieu : si vous êtes à Christ, alors vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse (Galates 3 :29).

Le message de l’évangile doit durer jusqu’à la fin des âges, quand tout l’ordre créé est ramené à la soumission du Messie et le Royaume de Dieu devient une réalité parfaite et incontestée. Juste comme Abraham et ses descendants avaient transmis la connaissance de Dieu aux générations futures, gardant l’espérance de la promesse vivante jusqu’à sa réalisation, ceux qui ont la charge du message de l’évangile doivent l’enseigner aux générations à venir des croyants pour qu’un vrai témoin du Christ puisse être préservé jusqu’à la fin de l’âge mortel. Ceux qui croient au message doivent se soumettre à l’instruction divine et apprendre soigneusement, pour être préparé en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ (Ephésiens 4 :12-13).

Après la Pentecôte, Pierre avait prêché l’évangile à une très large foule. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et en ce jour-là, furent ajoutées environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières…Et le Seigneur  ajoutait chaque jour à l’église ceux qui étaient sauvés (Actes 2 :42-47). Comme ces nouveaux croyants se soumettaient aux apôtres, la connaissance de Dieu leur était transmise. Comme du temps d’Abraham, la transmission est entre les parents et leurs enfants – mais maintenant dans la famille spirituelle des croyants en Christ. Ceci est montré dans l’exemple de Paul – de qui on peut dire, comme dans le cas d’Abraham, que Dieu l’avait choisi, parce que Dieu le connaissait, que Paul devrait instruire ses enfants et sa famille après lui de garder la voie de l’Eternel, en pratiquant la justice et le droit (Genèse 18 :19).

Paul avait instruit Timothée : Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Christ-Jésus. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres (2 Timothée 2 :1-2). Nous pouvons supposer avec assurance que Timothée n’était pas un descendant naturel de Paul, mais un fils dans le sens d’Elisée et Josué – par sa soumission et son adhérence fidèle à l’instruction de Paul.

Comme du temps des patriarches, les anciens conféraient les dons spirituels et les bénédictions sur leurs ‘’enfants’’. Comme dans ces premiers jours, les dons sont conférés prophétiquement – comme une espérance d’être réalisé à travers la persévérance dans la foi. Ceci est encore clair une fois dans le cas de Timothée, à qui Paul avait dit : La recommandation que je t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites à ton sujet, c’est que, d’après elles, tu combattes le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience (1 Timothée 1 :18-19). Et aussi : Ne néglige pas le don qui est en toi et qui t’a été donné par la prophétie, avec l’imposition des mains du collège des anciens. Applique-toi et sois tout entier à cette tâche, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement, avec persévérance. Car en agissant ainsi, tu sauveras et toi-même et ceux qui t’écoutent (1 Timothée 4 :14-16).

Il était nécessaire pour Timothée de suivre l’instruction de Paul pour réaliser le don prophétique lui conféré par les anciens par l’imposition des mains. Pour que Timothée obtienne la bénédiction, il était exigé d’observer sa vie et sa doctrine soigneusement et persévérer en elles !  Comme Jacob avait exercé le discernement en conférant les bénédictions appropriées sur ses enfants, ainsi les anciens de l’église doivent être attentifs pour conférer les dons et l’autorité selon le tempérament et la mesure de foi donnée du délégué. Pour cette raison nous sommes avertis : N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne te rends pas complice des péchés d’autrui ; toi-même garde-toi pur (1 Timothée 5 :22).

COMMISSION ET DELEGATION D’AUTORITE

Comme Moise avait reçu son autorité auprès de Dieu et ainsi la transmit, une autorité d’un croyant dérive de l’autorité que Dieu le Père avait conférée à Jésus Son Fils. Dieu lui avait donné toute autorité au ciel et sur la terre (Matthieu 28 :18), et pour tous les temps. Ceci était montré à Daniel en vision : Je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici que les nuées du ciel arriva comme un fils d’homme ; il s’avança vers l’ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, l’honneur et la royauté ; et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle (Daniel 7:13-14).

Comme le Roi Saul était enlevé de sa position quand David était oint, ainsi la venue du Messie avait marqué le temps que le sanhédrin – l’autorité établie sous la Loi de Moise – devrait perdre son privilege et autorité. En accomplissement d’une prophétie de Jacob en Genèse 49 :10, la gouvernance était enlevée à Juda à l’arrivée de celui à qui elle était destinée, et était ainsi transmise à ceux qui devraient porter les fruits de son royaume (Matthieu 21 :43). Par l’autorité lui conférée, Jésus avait commissionné  les apôtres : Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28 :19-20). Cette autorité était uniquement donnée à ses apôtres, quand Jésus avait dit, ‘Que la paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie’ (Jean 20 :21-22). La manière de Jésus de commissionner les apôtres ressemble à la façon dont lui-même avait reçu sa propre commission – comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. Paul avait reçu sa commission de manière similaire, comme il témoigne aux Galantins : Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et par Dieu le Père qui l’a ressuscité d’entre les morts (Galates 1 :1).

À partir des apôtres qui ont suivi, la commission divine est encore une fois transmise par les mains des hommes.

L’IMPOSITION DES MAINS DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

Ceux qui avaient cru après la Pentecôte et s’étaient soumis aux enseignements des apôtres avaient grandi et étaient devenus matures dans leur foi. Très bientôt un besoin spécial s’était fait sentir et certains de ces premiers croyants étaient près pour être mis à part pour ce ministère. Cet événement est décrit en Actes 6 : En ces jours-là, comme les disciples se multipliaient, les Hellénistes murmurèrent contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans le service quotidien. Les douze convoquèrent alors la multitude des disciples et dirent : il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, remplis de l’Esprit et de sagesse, et nous les chargerons de cet emploi. Pour nous, nous persévérerons dans la prière et dans le service de la parole. Ce discours plut à toute la multitude. Ils élurent Etienne, homme plein de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parmenas et Nicolas, prosélyte d’Antioche. Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains. La parole de Dieu se répandait, le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule des sacrificateurs obéissait à la foi (Actes 6 :1-7).

Aussi, comme Dieu avait identifié Josué pour l’ordination aux mains de Moise, ainsi l’église était conduite par l’Esprit pour commissionner certains de ses membres. Actes 13 contient un exemple : Pendant qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir (Actes 13:2-3). Cette pratique continue jusqu’aujourd’hui. Mais comme Isaac n’avait pas un bon jugement dans son choix d’Esaü, c’est ainsi que beaucoup de candidats immérités ont été ordonnés. En imposant leurs mains sur une personne, les anciens confirment qu’ils reconnaissent l’appel de Dieu sur lui et le relâchent pour ce but. Alternativement, ils démontrent que la personne est entrain d’être choisi pour un rôle spécifique ou fonction au sein de la congrégation.

Nombreux sont ceux qui abusent des dons et charges de l’église pour promouvoir leurs propres intérêts. Ceci inclut ceux qui considèrent la piété comme une source de gain (1 Timothée 6 :5) et ceux qui cherchent leurs propres voies, comme Paul avait averti aux Ephésiens : Je sais que parmi vous, après mon départ, s’introduiront des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau, et que du milieu de vous se lèveront des hommes qui prononceront des paroles perverses, pour entrainer les disciples après eux (Actes 20 :29-30). En enseignant ou commissionnant une telle personne, l’église l’équipe simplement pour une grande déception. Ceux qui fortifient les mains de ceux qui font le mal, eux aussi partagent leurs péchés (Jérémie 23:14).

Les anciens sont tenus responsables pour leurs choix (1 Timothée 5 :22) et la personne recevant la charge se soumet aux anciens et accepte une responsabilité envers eux pour une bonne performance de sa tâche.

L’ORDINATION

L’imposition des mains fait partie du processus d’arrangement d’activités de l’église dans leur bon ordre.
Bientôt après que les Israelites aient traversé la Mer Rouge, Moise avait choisi les anciens sur leurs divisions (Exode 18). À l’instruction de Dieu, il avait consacré des différentes personnes et groupes pour des tâches spécifiques, e.g. les lévites pour la prêtrise (Nombres 8) et différents artisans pour construire le Tabernacle. Certains attributs étaient aussi déclarés comme prerequis pour les personnes exerçant différentes fonctions. Aussi par l’instruction de Dieu, le camp des Israelites était arrangé pour une vraie adoration, avec le Tabernacle à son centre et chacune de douze tribus stationnées autour dans ses différentes divisions (Nombres 2). Dieu n’est pas un Dieu de désordre (1 Corinthiens 14 :33).

Les instructions du Nouveau Testament pour une adoration ordonnée (1 Corinthiens 11), la division des responsabilités (1 Corinthiens 12) et les qualités exigées des dirigeants de l’église (1 Timothée 3), ont leur précédant dans ces activités au temps d’Exode.

Le terme église dérive du mot grec pour une ‘’assemblée’’ ou un ‘’groupement’’ et désignant la communauté des croyants – pas ses constructions ou structures. L’église est ‘’le corps du Christ’’, i.e. la présence physique de Jésus dans le monde après son ascension, de laquelle il demeure la tête (Ephésiens 4 :15-16) – la motivant et la conduisant à travers le Saint-Esprit.

Le corps a beaucoup de parties (1 Corinthiens 12 :12). C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saint. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ (Ephésiens 4 :11-13).
Les membres performent divers rôles, mais sont unis dans l’amour et le but (Ephésiens 5:21). Les différentes parties dépendent les unes des autres et ne peuvent pas fonctionner seules. L’œil ne peut pas dire à la main : je n’ai pas besoin de toi ; ni la tete dire aux pieds : je n’ai pas besoin de vous (1 Corinthiens 12 :21). Juste comme Josué avait besoin d’Eléazar pour entendre de la part du Seigneur, ainsi Dieu a établi des dépendances mutuelles au sein du corps. L’église est corporellement sa plénitude (Ephésiens 1 :23) et l’Esprit demeure en elle communalement (Ephésiens 2 :22). Les prophètes sont sujets de contrôle des prophètes (1 Corinthiens 14 :22). La présence de Dieu est établie où deux ou trois sont assemblés en son nom (Matthieu 18 :20) et chaque partie se soumet aux autres (Ephésiens 5 :21).

Ceux en position des superviseurs, ou commissionnés au service spécifique, doivent répondre aux critères spécifiques, avec la force d’expression sur l’intégrité personnelle et l’habileté d’enseigner (voir 1 Timothée 3 :1-15 ; Titus 1 :5-16). L’adoration est communale et exige le rassemblement des croyants régulièrement (Hébreux 10 :25).

Dans la lumière de ces principes, il y a deux départs communs à partir du modèle biblique de l’ordination évidente aujourd’hui. Le premier est où les croyants individuels opèrent indépendamment, en dehors de toute supervision réelle ou responsabilité (le phénomène ‘’membres isolés’’). La Bible parle de ceux qui méprisent l’autorité (2 Pierre 2 :10), qui n’acceptent pas la sainte doctrine (2 Timothée 4 :3) et se souillent eux-mêmes avec les pratiques spirituelles indisciplinées et non bibliques (2 Pierre 2 :11-12). Le deuxième départ est où la structure devient très sainte ou inviolable. Les fonctions de l’église sont sur-régularisées et les membres sont oppressés pour suivre l’esprit dans leur service de Dieu. Nous voyons à partir du livre des Actes qu’Etienne était choisi pour le ministère des veuves (Actes 6 :5), mais encore avait la liberté de faire la discussion dans la synagogue (Actes 6 :9). Pendant qu’il servait comme pasteur et enseignant, Timothée était instruit de faire l’œuvre d’un évangéliste (2 Timothée 4 :5). Certaines dénominations font une distinction formelle entre la prêtrise et la laïcité – contrairement avec l’église Biblique, dans laquelle tous sont prêtres fonctionnant ensemble comme un corps dans l’œuvre du Christ (1 Pierre 2 :5). Dans d’autres cas, le leadership est tenu comme ceux qui ‘ont l’onction’ ou forme ‘la couverture ‘ pour le reste. Cependant, la Bible enseigne qu’à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité (commune) (1Corinthiens 12 :7). La responsabilité mutuelle est en ordre, plutôt que la domination individuelle (Ephésiens 5 :21).

LA DISCIPLINE

Il y avait encore une application de plus de l’imposition des mains dans l’Ancien Testament. Quand un prêtre consacrait  un animal pour un sacrifice comme une offrande de péché ou une offrande de culpabilité, il imposait ses mains sur la victime en signe de reconnaissance qu’il devait mourir à sa place – ou à la place des gens – pour les péchés qu’il avait confessait.

Dans le cas d’une offense capitale, les témoins étaient exigés pour imposer les mains sur la personne à lapider jusqu’à la mort, comme vu dans l’exemple de l’homme convaincu de blasphème : On le plaça sous bonne garde, jusqu’à ce qu’une déclaration soit faite par la bouche de l’Eternel. L’Eternel parla à Moise et dit : Fais sortir du camp le blasphémateur ; tous ceux qui l’on entendu poseront leurs mains sur sa tête, et toute la communauté le lapidera (Lévitique 24 :12-14).

L’imposition des mains est par implication une acceptation de responsabilité de ce qui va être fait à la victime. ‘Par mon péché, je suis responsable de la mort de cet animal’, ou, en cas du blasphémateur, ‘par mon témoignage, je suis responsable de la mort de cet homme qui ne respecte pas la loi’. Dans le même sens, la discipline dans l’église doit être faite par le témoignage des témoins : Ne reçois pas d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou trois témoins. Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi en aient de la crainte (1 Timothée 5 :19-20).
La forme la plus extrême de punition dans les cas de flagrance et de non repentance du péché est l’excommunication – une expulsion de l’assemblée des rachetés, et ainsi aussi de ses profits et de son héritage promis. Les motivations pour la discipline sont pour préserver la pureté du corps et l’espérance que le pécheur puisse venir à la repentance.

QUESTIONS RELATIVES AU SUJET

1. Les miracles prouvent-ils toujours l’autorité de Dieu ?

Bien qu’il y ait été beaucoup d’hommes depuis les jours des apôtres avec des dons de guérison et d’autres puissances miraculeuses, ces dons n’étaient pas donnés pour établir la confiance en ces hommes pour la rédemption ou la vérité doctrinale. Soit les miracles seuls prouvent  l’autorité de Dieu,  depuis que beaucoup s’opposent à la vérité et encore opèrent les miracles. Ceci était le cas avec les magiciens de Pharaon (Exode 7 :11), et c’est aussi le cas avec ceux qui s’opposent à l’évangile (2 Thessaloniciens 2 :9-12).

2. Comment discernons-nous l’autorité dans l’église ?

L’autorité est donnée pour construire l’église, pas pour la détruire (1 Corinthiens 10 :8, 13:10). Ceux qui ont l’autorité réelle en utiliseront dans ce sens – amener les gens à Christ et pas à eux-mêmes, les conduire à la repentance, les enseignant à renoncer au monde et à s’accrocher à l’espérance céleste et établir leur foi sur la sainte doctrine.

La Bible nous demande de discerner un arbre par ses fruits (Matthieu 7 :20) et par leurs racines (Jacques 3 :12). Le fruit de l’Esprit est décrit comme l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maitrise de soi ; la loi n’est pas contre de telles choses. Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs (Galates 5 :22). Pendant que les dons spirituels sont souvent une imagination à décevoir ou difficile à discerner, les ambitions égoïstes, les choses du monde, la cupidité et les autres désires de la chair sont souvent presqu’évidents. Un mauvais fruit indique un mauvais arbre.

Regardant aux critères de racines, il n’est pas raisonnable que quelqu’un formé et ordonné par un charlatan devrait être un dirigeant qui puisse véhiculer la vérité. À partir de qui un ouvrier reçoit-il ses dons et ses instructions ?

Par conséquent, au lieu de regarder aux certificats formels ou au naturel ou même aux dons spirituels apparents, les leaders devraient plutôt être jugés par leur doctrine et leur façon de vivre.

3. Est-il possible de donner le Saint-Esprit par l’imposition des mains ?

Nous voyons à partir de Deutéronome 34 :9 que Josué avait reçu l’Esprit par les mains de Moise, et il y a différentes explications dans le livre des Actes des croyants recevant l’Esprit aux mains des apôtres. Mais l’Esprit vient de Dieu et est toujours donné par Lui.

Dans le cas de Josué, Moise avait agit à l’instruction de Dieu quand il avait imposé ses mains sur lui. Similairement, Pierre était envoyé à la maison de Corneille par vision et révélation divine (Actes 10). Nous pouvons supposer que là où l’Esprit est donné par l’imposition des mains, un discernement similaire ou une révélation doit précéder l’événement (1 Timothée 5 :22).

N’importe quelle personne qui agit sans discrimination et avec un manque évident de discernement regardant la personne à laquelle l’Esprit est entrain d’être conféré, ne donnera pas l’Esprit de Dieu.

4. Quelqu’un peut-il recevoir une malédiction à travers l’imposition des mains ?

Personne ne peut maudire ceux que Dieu a bénis. Ceci était la leçon de Balaam en Deutéronome 23 :4-5. Voir aussi Romains 8 :31. Ce que Jacob avait conféré à ses fils peut apparaitre être une malédiction (Genèse 49), mais nous devons nous rappeler que sa bénédiction était une déclaration prophétique basée sur le caractère de celui qui devait la recevoir.

5. Quand devrais-je permettre l’imposition des mains ?

Avant de se soumettre à l’imposition des mains, il faut essayer de répondre aux questions suivantes : Quelle tâche ou responsabilité suis-je entrain d’être choisi ou équipé ? Quelle est la relation de la personne qui va m’imposer les mains avec moi ? Quelle évidence de l’Esprit à l’œuvre y-a-il dans sa propre vie ? Est-ce que cette personne te connait bien ? Et pourquoi veut-il imposer ses mains sur toi ? A-t-il prié et jeûné pour cela ? Est-il engagé à t’enseigner dans la vérité et à travailler pour ta maturité en Christ ?